Yunanistan Halk Cephesi Zehra Kurtay'ın Taleplerinin Kabul Edilmesi İçin E-Mail Gönderdi

 

 

 

Yunanistan Halk Cephesi Zehra Kurtay'ın Taleplerinin Kabul Edilmesi İçin E-Mail Gönderdi

Zehra Kurtay ile Dayanışma Komitesi'nin çağrısıyla Fransa'da bulunan iltica kurumuna mail gönderildi.

Zehra Kurtay ile Dayanışma Komitesi bir çağrıda bulunarak, Fransa İltica Kurumu olan OFPRA'ya mail çekme çağrısında bulundu.

Zehra Kurtay'ın Süresiz Açlık Grevinin 150.gününde Yunanistan Halk Cephesi olarak, oturum haklarının geri verilmesi gerektiğini içeren mail yollandı.

Aşağıda mail örneğini paylaşıyoruz.

 

OFPRA mail adresi;

communication@ofpra.gouv.fr 

Konu: Urgence – Ma vie est en danger

 

 

À l’attention de l’OFPRA,

 

Je m’appelle Zehra Kurtay, réfugiée en France depuis 2007.

Aujourd’hui, je vous écris dans un état critique : je suis en grève de la faim depuis 150 jours. Mon poids est tombé à 39 kg. Mon corps s’épuise, mes forces diminuent, et chaque jour qui passe met ma vie en danger.

 

Si je me laisse dépérir ainsi, ce n’est pas par désespoir :

c’est parce que je suis contrainte de sacrifier ma santé pour réclamer la protection fondamentale que la France m’avait accordée.

 

J’ai survécu à la torture politique en Turquie : électrocution, violences sexuelles, passages à tabac, isolement, privation de soins.

Me renvoyer aujourd’hui signifierait me livrer à ceux qui m’ont persécutée, et violer gravement :

• L’article 33 de la Convention de Genève (1951), qui interdit de renvoyer un réfugié vers un pays où sa vie ou sa liberté sont menacées ;

• L’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme, qui interdit la torture et les traitements inhumains.

 

Après 150 jours de grève de la faim, je suis au seuil du danger vital.

Mais je continue parce que je refuse l’injustice, et parce que je refuse d’être renvoyée vers ceux qui ont voulu m’anéantir.

 

Je vous demande avec urgence et détermination de rétablir ma protection.

Il en va de ma vie.

Chaque jour de plus sans réponse fait peser sur moi un risque irréversible.

 

Avec espoir,

Zehra Kurtay